Cazouls-Vulcain2019: Jour 3 - Vésuve & Naples.

La nuit fut calme et sans cauchemar, mais le réveil brutal. A 5h30, forcément, c’est brutal. Certaines oreilles ont d’ailleurs refusé de l’entendre, obligeant leurs capos de professeurs à marteler les portes de leurs petits poings engourdis par tant de sommeil. 6h00, le café fume. 6h30, les dents sont lavées, les valises bouclées. 6h45, Hugon-le-bus nous ouvre ses soutes. 7h00, départ pour la Campanie. Le Vésuve n’attend pas.

Le long du trajet, certains yeux se referment tandis que d’autres, rivés sur Pompéi, s’égayent d’un péplum moderne que les effets spéciaux ne rendent pourtant pas meilleur que les anciens. Et soudain, dans la brume du matin, se détache la montagne de Vulcain. La mer à droite, le volcan à gauche, c’est beau ! Le problème, c’est qu’il se trouve à Naples et que le point de rendez-vous de la navette censée nous y mener a changé depuis la veille. Mais les Napolitains sont aidants et Hugon-le-bus, après un demi tour et quelques manœuvres admirables, finit par nous laisser sur un parking au milieu des pins. Une première navette arrive, type Méhari, c’est sympa, aéré, on s’y presse, mais si le soleil brille sur la côte, le ciel là-haut est plutôt couvert et ce n’est pas franchement la canicule. La moitié du groupe y grimpe, trop fière et persuadée que les autres sont jaloux comme des poux. Or, les autres rigolent bien, surtout lorsque, dans leur navette classique mais au chaud, ils rejoignent leurs comparses frigorifiés. Commence alors l’ascension jusqu’au cratère. Les éléments sont avec nous : le vent nous pousse et chasse progressivement les nuages. Arrivés au sommet, nos adolescents essoufflés, les traits parfois tordus par l’effort (ou le froid), restent subjugués par la taille de ce trou elliptique et béats devant les fumerolles qui s’en dégagent à se dire que ce volcan est bel et bien vivant et que décidément les professeurs de SVT ne racontent pas que des bêtises. Ils s’abreuvent également avec passion des paroles d'un guide passionné qui leur narre quelques histoires (passionnantes) dudit volcan. Le paysage, enfin. La baie de Naples, Capri au large, Herculanum au loin ne les laissent pas indifférents. Petite pensée pour Mme Pagès et les deux camarades restés en bas. Puis, quelques achats de souvenirs en pierre de lave plus tard, les voilà qui dévalent la pente tels des cabris dopés par la beauté du monde.

Retour au bus. Pique-nique bucolique sur le macadam du parking. Et c’est reparti. Il est temps d'arpenter Naples, de constater que, oui, le linge y sèche toujours aux fenêtres, que décidément, le code de la route y est appliqué d’une façon toute napolitaine et que les poubelles ne sont toujours pas ramassées régulièrement. C'est le petit bonheur du voyageur : constater que ses représentations sont exactes. N’empêche que c’est charmant, que la rue des Santons offre des cadeaux-souvenirs plaisants, que les glaces y sont délicieuses et que personne ne s'est fait dérober son sac, chiper son téléphone ni même renverser par un scooter, car, nous nous répétons, la réputation de la circulation napolitaine n'est pas surfaite, chacun fait (fait fait) ce qu'il lui plaît (plaît plaît). Un grand bravo en tout cas à nos pousseurs de fauteuils qui ont vaillamment su relever le défi !

Nouvel hôtel, nouveau lieu. Des pâtes à la tomate.

NB: Nos deux éclopées vont bien. L'entorse n'a certes pas pu grimper le Vésuve, mais s'est beaucoup plu à jouer les Hermione. Elle n'est malheureusement pas parvenue à survoler le cratère. Quant au dos, eh bien, il ne s'est pas réveillé aujourd'hui quoiqu'il ait été largement sollicité.

1ère série de photos :