dimanche 12 mai 2019

Jour 1 - Départ/Voyage


15 heures. Parking de Carrefour. 57 élèves, 6 accompagnatrices, 3 fauteuils roulants. La troupe est au complet. Le dos va mieux, l’entorse aussi. Le bus nous attend, impatient, beau, long, haut, luisant, majestueux et moderne. Ultra-moderne même, avec – ô bonheur – des prises usb au-dessus de chaque siège pour recharger les doudouphones. Et c’est ainsi que 10 minutes après le départ, le corps enseignant découvre, en se retournant pour admirer l’étrange calme de ses ouailles, une forêt de fils pendouillant du plafond et de jeunes êtres reliés comme sous perfusion. Ah la modernité ! Et quelles réactions, quel choc aussi, quand subitement sur les écrans du bus apparait, en temps réel, LA ROUTE. Les estomacs fragiles n’ont désormais plus aucun prétexte pour déloger leurs professeurs des places panoramiques de l’avant. Vive la modernité ! Puis s’enchainent les jeux (le bridge, s’il-vous-plait), les quizz (« vrai ou faux : j’aime pas les bananes ») et autres discussions géopolitiques (« Petra en Israël », « Le Kremlin en Suisse »). Ça promet… Bouchons, vent violent, la route défile dans la bonne humeur. Arrêt pique-nique avant Nice : nos petits sont efficaces et respectueux, tant de l’environnement que d’autrui, allant même jusqu’à ramasser les miettes sur les tables et à s’offusquer des saletés laissées par des acolytes héraultais mal élevés. Ils nous plaisent bien. 22h30, changement de chauffeur : Jean-Marie prend le volant. Il semble sympathique et expérimenté, et c’est tant mieux car c’est lui qui nous supportera toute la semaine au pays du Vespa énervé et de la Fiat impatiente. La frontière se franchit sans en avoir l’air, heureusement les portables s’emballent et nous préviennent que la France est derrière nous. Un Grand Bain plus tard (une histoire de ronds et de carrés), Gênes s’illumine sous les « wouah », les « wouuh » et autres « c’est trop beau, on dirait Paris ». En tout cas, s’il n’y a plus de pont, il y a toujours autant de tunnels.
Pour certains, la nuit fut douce et bonne, car en plus d’être beau, long, luisant et ultra moderne, notre bus Hugon (c’est son petit nom) est confortable.
6h30 : Rafraichissement, pomponnage et petit-déjeuner aux abords de Rome.
On nous avait promis de la pluie, eh bien il pleut. Pas de miracle pour le moment.

Phrases du jour, de la nuit et de l’aube :
- « Si t’as des abdos, t’as gagné ta vie. Les abdos, c’est la vie ».
- « J’écoute du métal mais aussi du Shakespeare ».
- Lors d’une pause-pipi, une demoiselle demande : « Elle est potable, l’eau ? » ; son amie la rassure : « Ben oui, elle est transparente ».
- Au petit matin, des champs défilent sur notre droite : « Regardez, un homme qui court ! » Une insulte pour nos amis bovins. La nuit ne fut décidément pas réparatrice pour tous.
- Sur le périph : « C’est ça, Rome ? »
- « J’ai trop de photos de moi, j’m’aime trop, c’est fou ! »
- « Oh, Lidl, c’est pas écrit en français ! »
- Le nom du fleuve romain : « « le Rhum ? Le Type ? Le Tigre ? le Chypre ? », « Non le Chypre, c’est au Népal. »
- 8h57 : « A quelle heure on va manger ? » Premier gage. « Mais je suis une adolescente en pleine croissance, j’ai besoin de manger […] Je suis une enfant indésirée ».
- 8h58 : « On va voir la louve ? » « Elle est morte ? »


1ère série de photos :





























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